La nouvelle est tombée début juillet 2009, c'est l'arrêt de la Kodachrome après plus de soixante dix ans de service. Tombée un peu en désuétude en raison de sa faible sensibilité et de la complexité de son circuit de traitement (K14) ce film conservait encore pas mal d' adeptes parmi les artistes photographe. Mais la concurrence et l'universalité du traitement E6 (Ekta, Fuji, et autres) rapide à mettre en oeuvre et partout disponible auront eu raison de cette ancienne cousine.
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Vers 1935 deux chimistes et musiciens, Léopold Mannes et Léopold Godowsky, mirent au point un film photographique, basé sur le 35 mm 135) alors très émergeant. Ce format employant le film souple du cinéma débutait une carrière qui allait le propulser au firmament de la photographie, tant pour l'amateur que pour le professionnel du reportage. Fini les formats ésotériques des plaques ou des supports en acétate, seuls subsisteront en plus du 135 les dérivés du 120 (6x6, 6x9 puis 6x7 et 6x4,5 ) et les plan-films.
C'est donc sur film 35 mm que nos deux Léopold eurent l'idée de suivre les traces de l'autochrome Lumière. Basé sur un film noir et blanc le Kodachrome, car c'est bien de lui qu'il s'agit, fait l'objet d'un traitement compliqué (K14) et lourd qui consiste à incorporer au film les colorants nécessaires après le développement proprement dit. C'est pourquoi Kodak, repreneur du système décida de le commercialiser développement compris et de ne le faire traiter que par quelques centres spécialisés.
Le client trouvait dans la boite une petite pochette en toile jaune, dotée d'une étiquette pré-adressée, pochette dans laquelle la bobine du film était glissée, et le tout envoyé par la poste sans autre forme de procès.